Graffiti sur un train ; que risque-t-on ?
La graffiti est un acte parfois artistique, parfois revendicateur, mais surtout il est perçu comme du vandalisme plutôt que de l'art. En France, les graffeurs prennent le risque d'amendes, de travaux d'intérêt général et même d'emprisonnement.
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Le graffiti : art ou vandalisme ?
Le graffiti est un moyen d’expression par le biais de marqueurs ou bombe de graff sur des supports le plus souvent publics.
Le lieu de prédilection des graffeurs est le monde des transports : train, métro, tunnels, camions, voies ferrées, voitures, parce que leurs dessins sont vus par des personnes venant d’un peu partout.
On en trouve aussi dans la rue : sur les murs, sur les rideaux des commerces, et le toit des immeubles. Ce dernier endroit est très risqué car il est compliqué d’accès, et cette difficulté donne du cachet à leur dessin. C’est également un endroit qui prendra du temps à être nettoyé ou repeint.
Dans la majorité des cas, le graffeur appose sa signature près de son dessin. Il existe aussi des groupes de graffeur, qui signent leurs dessins par le nom de leur crew.
Graffeur est souvent confondus avec tagger alors que le tag est seulement le dessin de la signature de l’artiste. Chaque lettre du nom en graffiti est plus ou moins élaboré.
Certains considèrent que le graffiti est une forme d'art tandis que d'autres le perçoivent comme du vandalisme, parce qu’elle atteint à la propriété privé et à la propriété des communes.
D'autres encore ne sont pas particulièrement gênés, ils considèrent que les jeunes développent leurs créativité à défaut d'autre chose, et apportent des couleurs dans des espaces publics qui en ont grand besoin.
Les sanctions
Depuis l’explosion de cette pratique depuis les années 80, plusieurs murs ont étés mis à disposition par les municipalités, entièrement dédiés au graffiti, dans le but de réduire les actes de vandalismes.
Malgré ça, les graffeurs sont à la recherche d'espaces supplémentaires et surtout de l'adrénaline de l'interdit.
En France, les sanctions sont :
- Contravention de 1 500 € minimum pour un graffiti si le dommage causé est léger.
- Amende qui peut atteindre les 30 000 € et d’une sanction pouvant aller jusqu’à 2 ans d’emprisonnement, pour les autres cas plus graves.
Le Code Pénal définit que les graffitis non autorisés sur les façades, les véhicules, les voies publiques ou le mobilier urbain, est sanctionné par 3 750 € d'amende et des travaux d'intérêt général.
Il prévoit une amende de 7 500 € (constatés en septembre 2011) et des travaux d'intérêt général si le bien détérioré est destiné à la décoration publique.
Par ailleurs, la teneur de certaines inscriptions constitue un délit en soi. Par exemple les menaces de mort, l’incitation à la haine raciale, etc.